Séminaire

Séminaire mensuel : Questionner les dispositifs sociotechniques numériques en sciences et recherches participatives

Invité.e.s

Marta SEVERO est professeure en Sciences de l’information et de la communication à l’Université de Paris Nanterre, où elle est responsable du département Infocom. Elle est membre et directrice adjointe du laboratoire Dicens. Ses recherches se concentrent sur la recherche-action en sciences sociales à travers des données basées sur le web. Ses activités de recherche se concentrent sur deux domaines thématiques : (i) la construction collaborative du patrimoine culturel et des souvenirs sur le web et (ii) les représentations numériques du lieu et de l’espace.

Maryse CARMES, maîtresse de conférences HDR en Sciences de l’information et de la communication, Conservatoire National des Arts & Métiers Paris, Laboratoire Dicen-IDF. Ses travaux se situent au croisement de la sociologie de l’innovation, de la socio-anthropologie du numérique et l’économie politique des données. Dans le champ des citizen sciences, ils portent sur les configurations et évolutions des sciences participatives environnementales en contexte numérique ainsi que sur leurs dimensions sociocognitives et impacts sociopolitiques.

Valentine FAVEL KAPOIAN, maîtresse de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’université Lyon 1 et rattachée au laboratoire EA 4147 ELICO. Ses recherches portent sur la médiation des savoirs, l’Éducation aux médias et à l’information, la littératie numérique. Elle coordonne le projet SPAREN sur les dispositifs sociotechniques numériques en sciences et recherches participatives.

Résumé

Marta SEVERO  : pourquoi participer ? Motivations et dispositifs socio-techniques de la participation culturelle numérique

« Cette communication interroge les raisons qui poussent les individus à contribuer sur des plateformes participatives, qu’elles soient amateures, commerciales ou institutionnelles. À partir d’une revue de la littérature identifiant cinq grandes explications à la participation et d’une enquête menée auprès des usagers de Geneanet, elle propose de penser les liens entre motivations et configurations socio-techniques ». 

Maryse CARMES : techno-politique des sciences participatives environnementales en contexte numérique/data.

« L’évolution des sciences participatives et leur configuration socio-technique tend à transformer l’agencement des infrastructures de données et les modèles de gouvernances associés. Dans le domaine environnemental, la mobilisation de dispositifs connectés (capteurs, applications mobiles etc.) permet un monitoring des milieux étendu dans le temps et l’espace. De la collecte de données aux moyens d’exploitation distribuée, se trouvent expérimentés des modes de partage, de traitement, d’interprétation, de diffusion des données, et ainsi, mobilisée une diversité de technologies intellectuelles, d’instrumentations, d’interfaces. En plaçant au cœur de leurs approches, la nécessité de soutenir de nouvelles littératies éco-citoyennes et numériques, plusieurs programmes de sciences participatives travaillent à modifier une techno-politique des connaissances environnementales et à soutenir un pluralisme des données. On verra ici comment une telle perspective peut être mise à l’épreuve notamment au regard des motifs d’hybridation science-société et de symétrisation des savoirs ».

Valentine FAVEL KAPOIAN  : pour une approche critique des dispositifs sociotechniques numériques en science et recherche participative

« Cette communication propose une réflexion critique sur les dispositifs numériques sociotechniques mobilisés dans les démarches de science et de recherche participative. Ces dispositifs sont envisagés comme des agencements d’artefacts numériques et de solutions techniques visant à promouvoir, organiser et produire de la connaissance par l’engagement des citoyens. À partir d’une étude exploratoire multimodale et de premiers résultats intermédiaires, nous exposerons les perspectives de recherche ouvertes par cette approche ».