Séminaire

Séminaire mensuel Elico : Editorialisation scientifique en question

Invité.e.s

Marcello Vitali-Rosati, Professeur à la  Faculté des arts et des sciences – Département des littératures de langue française et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques.

Page personnelle et Publications : https://vitalirosati.com/

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Antoine Fauchié Docteur en Humanités numériques et Coordinateur de projets à la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques.

Page personnelle et publications : https://www.quaternum.net/ 

Organisateurs

Elico Lyon3

Groupe Impec – ICAR CNRS

Résumé

Résumé de l’intervention de Marcello Vitali-Rosati :

 Qu’est-ce qu’un texte scientifique à l’époque des LLMs?

 La diffusion très rapide des Grands Modèles de Langage (LLMs  est en train d’imposer une vision du texte unique et uniforme, basée sur des présupposés théoriques qui considèrent le texte comme une série de caractères dont le sens peut être induit, de façon statistique, en analysant leurs relations dans de larges corpus. Si ce modèle, dérivant des avancées des théories linguistiques structuralistes, en particulier de l’application de l’hypothèse distributionnelle de Firth, a sans doute un grand intérêt commercial — et en partie scientifique –, il produit une idée du texte très éloignée des modèles interprétatifs caractérisant les sciences humaines, qui pensent le texte comme une structure complexe, faite d’éléments au sens et à la hiérarchie très spécifiques, et non de simples chaînes de caractères. Que signifie écrire en sciences humaines à l’époque des LLMs?

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Résumé de l’intervention d’Antoine Fauchié :

Modéliser des publications savantes :

entre indépendance technologique et adoption de protocoles

 Dans un double contexte d’évolutions technologiques effrénées et de transition écologique, le développement de formes originales de publications savantes semble difficilement compatible avec des objectifs d’autonomie et de sobriété. L’adoption de standards pour la structuration de contenus et l’exposition de données pour des monographies scientifiques répond pourtant en partie d’une part à une volonté de se défaire de l’homogénéisation de modèles de publication en libre accès, et d’autre part à un besoin d’expérimenter des chaînes d’édition modulaires et reproductibles. Pour illustrer ce mouvement de modélisation expérimentale, j’analyse trois projets de publications numériques dans lesquels j’ai été impliqués : « Colonialismes et colonialités : théories et circulations en portugais et en français » dirigé par Natália Guerellus, « Pour une théorie de l’édition. Comment la matière produit la pensée et l’humain » de Marcello Vitali-Rosati, et « L’Acte d’image en littérature » dirigé par Servanne Monjour et Anne Reverseau.