Programme de recherche

AI and Heritage

2023–2026

Les processus de création de valeur ajoutée symbolique du patrimoine urbain des villes créatives sont au cœur de ce sujet car les technologies de l’information et de la communication numériques s’appuient de plus en plus sur big social data et les technologies de l’intelligence artificielle (tout particulièrement le machine learning) pour y parvenir pour diminuer les risques économiques le plus possible. Il a pour particularité d’intégrer des problématiques à la fois très présentes dans ma discipline, de chercher à les appliquer à des villes et patrimoines chinoise, et de les confronter à des définitions différentes des concepts clés de créativité, dimension symbolique, de valeur ajoutée symbolique, d’industrie et de ville créative, etc. car si elles émanent du champ scientifique en France, elles sont issues des directives des gouvernements central et locaux en Chine  et visent la réussite économique avant tout.

L’idée centrale de ce plan est de finaliser le passage Made in China au Created in China[1] changement qui s’applique tout fait aux industries et des villes créatives et aux biens qu’elles promeuvent qu’ils soient patrimoniaux, culturels ou symboliques. Les échanges que j’ai eus avec différents acteurs de la recherche publique comme le Département des Industries culturelles de U.Tongji, le Centre international d’études urbaines de Hanghzou, et bien sûr l’institut d’études avancées en sciences sociales de U. Sus-Tech à Shenzhen, mais ceux avec des acteurs de terrain comme le Musée national du thé de Hangzhou, le Musée national de la soie de Hangzhou, le service marketing de TMall[2] d’Alibaba et le groupe de prospective sur l’intelligence articifielle de Tencent ont conduit au constat empirique que les stratégies de développement des villes créatives passaient par une valorisation organisée et structurée du patrimoine, d’abord symbolique puis économique et stratégique suite au 13ème plan quinquennal qui a désigné 10 mégalopoles comme villes-pilotes de la créativité dont Shenzhen. Les stratégies chinoises n’ont rien de scientifiques mais se veulent opérationnelles et rentables à très court terme (5 ans, la durée d’un plan). L’originalité de la recherche vient donc du décalage entre le terrain et le cadre théorique. L’intérêt est réflexif : comprendre les stratégies des villes chinoises de valorisation du patrimoine avec le soutien des industriels et de leurs technologies et voir comment des concepts issus d’un contexte européen (principalement UK et U.E) résistent aux études de cas chinoises.

[1] Georges Haour, Max von Zedtwitz, Created in China: How China is Becoming a Global Innovator, Bloomsbury, 2016

[2] Plus ou moins l’équivalent d’Amazon, mais uniquement pour la Chine.

Responsable(s) scientifique(s)

Pr Zhou pour la Chine, F. Paquienséguy pour la France

Financement

Sus-Tech


Membre(s) ELICO impliqué(s)